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Commentaire à chaud #14 | Le fast-food bio de Morgan Spurlock, vraiment plus sain que celui de McDonald?
Sommaire | Content
Fast-food plus sain ou moins toxique?
En d’autres termes, Spurlock nous fait croire que les poulets frits de Holy Chicken seraient plus sains que ceux de McDonald! Pourquoi? Parce que les premiers seraient issus d’élèvage bio, tandis que les seconds viendraient d’exploitations conventionnelles. Il perpétue ainsi la confusion entre la question des méfaits de l’agriculture moderne, notamment la toxicité de certains produits utilisés, et celle de l’adéquation de notre régime alimentaire avec les besoins de notre organisme.
Le fast-food reste du fast-food, bio ou pas bio
C’est évidemment un raisonnement complètement erroné. En effet, la méthode agricole n’a aucun impact sur la valeur diététique d’un produit et encore moins sur celle d’un plat préparé. Cela signifie que le McChicken de McDonald n’est pas plus malsain que le sandwitch de poulets frits de Holy Chicken ! En gros, du poulet frit, ça reste du poulet frit, qu’il soit bio ou pas. Or, il se trouve que le poulet frit n’est pas exactement ce que nos traditions culinaires ont de plus diététique à offrir. Ce n’est pas le pire non plus, effectivement. De fait, les propos de Spurlock constituent du pur marketing, complètement creux et sans aucun rapport avec la réalité.
P.S.: La chimie de synthèse n’est pas moins naturelle, ni plus toxique que la chimie bio!
A noter quand même que l’agriculture bio utilise également des produits chimiques. Mais, nous disent ses adeptes, ces produits seraient compatibles avec la nature, contrairement à la chimie de « synthèse ». Or, la chimie de synthèse ne fait que synthétiser des molécules à partir de matière existante selon des processus pré-existants aussi. L’idée que ces substances seraient moins naturelles et donc plus toxiques que celles utilisées en bio n’a donc pas de sens. Ce n’est pas parce qu’une substance n’existe pas dans la nature au moment où l’homme l’a générée qu’elle n’aurait jamais pu être créée sans son intervention ou qu’elle serait contre-nature. De fait, de nombreux phytosanitaires de synthèse sont bien moins toxiques et polluants que certains produits « traditionnels » utilisés en bio.
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Ariane Beldi
Assise à la fois sur un banc universitaire et sur une chaise de bureau, une position pas toujours très confortable, ma vie peut se résumer à un fil rouge: essayer de faire sens de ce monde, souvent dans un gros éclat de rire (mais parfois aussi dans les larmes) et de partager cette recherche avec les autres. Cela m'a ainsi amené à étudier aussi bien les sciences que les sciences sociales, notamment les sciences de l'information, des médias et de la communication, tout en accumulant de l'expérience dans le domaine de l'édition-rédaction Web et des relations publiques. Adorant discuter et débattres avec toutes personnes prêtes à échanger des points de vue contradictoires, j'ai découvert quelques recettes importantes pour ne pas m'emmêler complètement les baguettes: garder une certaine distance critique, éviter les excès dans les jugements et surtout, surtout, s'astreindre à essayer de découvrir le petit truc absurde ou illogique qui peut donner lieu à une bonne blague! Je reconnais que je ne suis pas toujours très douée pour cet exercice, mais je m'entraîne dur….parfois au grand dame de mon entourage direct qui n'hésite pas à me proposer de faire des petites pauses! Je les prend d'ailleurs volontiers, parce qu'essayer d'être drôle peut être aussi éreintant que de réaliser une thèse de doctorat (oui, j'en ai fait une, incidemment, en science de l'information et de la communication). Mais, c'est aussi cela qui m'a permis d'y survivre! Après être sortie du labyrinthe académique, me voici plongée à nouveau dans celui de la recherche d'un travail! Heureusement que je m'appelle Ariane!